3 approches différentes pour la transition écologique des villages

Après Vaxjö (80 000 habitants), ville emblématique de l’action écologique depuis 50 ans en Europe, nous abordons trois formes de transition écologique. Nous commencerons par un modèle porté par un homme charismatique, le maire de la commune de Langouët : petit village de 600 âmes dirigé par un homme qui prend résolument la voie écologique et l’applique le plus concrètement possible.

Puis nous verrons un modèle “top-down” : les agenda 21 et agenda 2030. Quels résultats lorsque les décisions sont prises au niveau des Nations Unis par plus de 180 pays ? 

Enfin, nous aborderons un modèle porté par un enseignant, qui applique localement ses théories, et les essaime via le mouvement “Transition Network”, aussi appelé en France : Villes En Transition.

Quel modèle est le plus efficace ? Que pouvons-nous en tirer ?

Chapitre 1 : Le village emblématique de Langouët

Langouët, 602 habitants en 2019. Son nom vous dit peut-être quelque chose ? En mai 2019, Daniel Le Cueff, maire de la ville depuis 20 ans, promulgue un arrêté interdisant l’usage de pesticides à moins de 150 m des habitations. Ce qui, de facto, compte tenu de la configuration des parcelles, oblige la quasi totalité des agriculteurs à la périphérie de la ville à ne plus les utiliser. Tollé chez les agriculteurs environnant.. L’arrêté est annulé par la justice le 25 octobre 2019, sous le motif que cette interdiction ne relève pas de la compétence des maires, mais du ministère de l’agriculture. Entre temps, 150 villes et communes lui avaient emboîté le pas.

Langouët est un village de 602 habitants qui a un visage écologique dont les habitants voient passer, avec une certaine fierté, les caméras du monde entier…

« Une commune écologique bretonne qui innove avec ses habitants« 

Tel est le slogan de la ville. Qu’en est-il dans les faits ?

  • Premier éco hameau créé en 2005. Installation d’une trentaine de maisons “écologiques”, en bois, avec un budget énergétique de 160€/an. 
  • La prochaine génération de bâtiments devrait dépasser la nouvelle réglementation énergétique de 2020 et utiliser bois, terre, chauffe-eau solaire, récupération des eaux de pluie, poêles à granulés de bois.
  • En 2017, la mairie introduit la notion d’urbanisme circulaire. C’est-à-dire que les maisons pourront être démontées et les matériaux récupérés. L’objectif consiste à réutiliser au maximum les matériaux locaux, biosourcés (bois, paille, terre) et le réemploi, de manière à adapter le mode de construction aux ressources disponibles localement
  • Promouvoir l’habitat léger, mobile, ou démontable dans le PLU (Yourtes, tiny houses)
  • Cantine 100% bio, depuis 2004
  • la mairie produit plus d’électricité d’origine solaire qu’elle n’en consomme
  • Bâtiments communaux chauffés au bois
  • Affectation de 8000 m2 à la culture de fruits et légumes pour inciter à la production locale
  • d’une manière générale, promotion des productions locales
  • incitation des éleveurs à une agriculture sans produit phytosanitaire
  • Sensibilisation des enfants à l’écologie, à la gestion des déchets,

Des mesures de transition écologique emblématiques

Grâce à toutes ces mesures, la ville est devenue exemplaire en France et au delà des frontières. Pourtant, lorsque l’on se promène dans la ville, il n’est pas toujours évident de faire la différence avec un autre village. Si ce n’est bien sûr la présence des maisons en bois, et des panneaux solaires.

Langouët est précurseur dans de nombreux domaines. Mais il faut reconnaître que tous les projets ne sont pas reproductibles, comme un prototype de maison bioclimatique.

Langouët maison en bois, Vlle en transition écologique
Maison écologique en bois, Langouët, ville en transition écologique

L’impulsion du maire

Le développement de Longouët dans l’écologie remonte à une vingtaine d’années et est intimement lié au maire Daniel Le Crueff. Ancien chef de mission humanitaire, il a réussi à convaincre et à fédérer une équipe en souhaitant modifier les règles, et en testant. 

Il part du principe que nos sociétés se sont complètement déconnectés des modes de productions et se sont rendues dépendantes des crises sociales, économiques, et surtout environnementales. Notre société repose sur la possibilité d’acheter ce qu’il nous manque, sans se poser la question de l’origine, des mode de productions, de transport… Et, par exemple, en cas de crise, personne ne saurait produire sa propre nourriture.

L’engagement des citoyens 

L’image de ville en transition écologique est devenue une fierté locale. Mais c’est une réalité qui se vit au delà des infrastructures. Les liens sociaux se reforment. Les changements d’habitudes aussi. Il s’agit d’une sorte d’alchimie qui commence par une forte sensibilisation, des choix politiques forts et vertueux, y compris économiquement parlant, car la ville attire de plus en plus d’habitants. La ville a ainsi reçu 300 demandes d’installations et pourraient plus que doubler sa population… Une situation qui confirmerait l’attractivité actuelle des mairies ayant un fort engagement écologique.

On sent aussi qu’il se tisse des liens entre les personnes, et une évolution du mode vie. Ainsi, alors qu’il n’y a pas de boulangerie à Langouët, les habitants s’organisent pour créer un dépôt de vente de pain… en attendant l’installation d’un boulanger. La transition écologique passe aussi par l’évolution des relations entre les habitants.

Les initiatives locales sont beaucoup plus facile à mettre en place quand un groupe de personnes est convaincu et porté par l’intérêt des media, l’amélioration du cadre de vie et la sensation d’agir à son échelle pour un environnement accueillant, stable et durable.

Chapitre 2 : Penser global, agir local. Agenda 21 & 2030

A l’opposé de l’exemple de Langouët, l’agenda 21. Il s’agit d’un plan d’action décidé par 182 pays en juin 1992 lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. L’ambition est d’agir à un niveau local (régions, départements communes et leurs déclinaisons (communautés d’agglomérations, ou communautés de communes) pour préparer le développement du 21ème siècle. Pourquoi à l’opposé ? Parce qu’au lieu d’être issu de l’initiative d’un maire qui développe une vision du monde à son échelle, l’Agenda 21 est une décision mondiale devant être décliné par chaque pays.

L’agenda utilise systématiquement le terme de “développement durable”. L’objectif est d’orienter les actions publiques autour de plans de 3-4 ans et de 4 piliers : écologique, social, économique, et gouvernance partagée avec les habitants.

L’agenda 21 est décliné en 40 chapitres, avec des préoccupations qui sont légèrement différentes de nos préoccupations actuelles, fortement centrés sur les Gaz à effet de serre, l’énergie et les bouleversements climatiques… 

Les collectivités locales…

Les collectivités locales sont appelées à inscrire à leur “agenda 21” un programme à leur niveau, pour un développement durable, à partir d’un “mécanisme de consultation de la population”. Les expressions tels que transition écologique ou énergétique ne sont pas encore employées.

La mise en oeuvre est supervisée par des réseaux de ville, comme par exemple, en France, l’Association des Maires de France, l’Observatoire national des agendas 21 locaux…

En France, le cadre de référence, a été posé en 2006 autour de 5 références… très louables. (Surtout vues depuis 2020.) 

  1. Lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère. 
  2. Préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources. 
  3. Épanouissement de tous les êtres humains. 
  4. Cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations. 
  5. Dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables.

Le bilan de l’agenda 21 par la cour des comptes

En 2014, la cour des comptes publie un bilan extrêmement mitigé. Il en ressort une relativement faible participation (1000 dossiers), en comparaison avec d’autres pays, la difficile mesure des résultats et la faible implication de la population. 

« Peu de collectivités, y compris les plus importantes, se sont dotées d’un agenda 21 et, sur le plan qualitatif, rares sont celles qui s’inscrivent dans une stratégie globale de développement durable ». Ainsi, par exemple, on a pu trouver comme objectif numéro 1, la gestion des ronds-point d’une commune…

La remise en question est telle, qu’au vu des résultats, la cour des comptes recommande la suspension du dispositif et la réorientation des budgets consacrés «au profit d’une action de contrôle des obligations de rapportage»…

Certaines communes, fortement engagées, se sont insurgées à la lecture du document à visée globale qui ne pointe pas les réussites obtenues (lien : https://www.lagazettedescommunes.com/279149/agenda-21-les-collectivites-repondent-aux-attaques-de-la-cour-des-comptes/)

Un éléphant qui accouche d’une souris.

L’Agenda 21 avait de grandes ambitions. Trop grandes ? Elles étaient issues d’une élite, d’experts qui se rendaient compte des besoins. Elles employaient un mode d’action selon des principes qui leur étaient propres.

Malheureusement, la déclinaison dans chaque pays fut très variable et à l’image de la France globalement peu suivie. Il devait y avoir trois paliers de descente : Organisation internationale (ONU), gouvernement, collectivités locales et territoriales et citoyens. Il y eut un pic à l’horizon 2008. Mais il faut reconnaître que l’Agenda 21 n’est pas descendu au niveau du citoyen. La “contagion” au niveau des habitants n’a pas eu lieu.

Peut-être parce qu’on ne s’est pas suffisamment appuyer sur le mode de gouvernance : les diagnostics n’ont pas été réalisés avec la participation la plus large possible avec les habitants, les acteurs locaux, et la transparence dans les décisions, etc. Un mode opératoire aussi important que le résultat final.

Et aussi, parce que l’agenda 21 n’a pas été imposé par la loi. Mais le pouvait-elle si l’on considère le peu de partage avec les populations, le manque de communication,  d’engagement politique et, au final, d’obligation ? 

En 2010, le Grenelle de l’Environnement reprend le dessus de l’actualité de la transition écologique avec une organisation sectorielle imposée aux villes de plus de 50 000 habitants et un plan sur 3 ans.

Vision des maires qui agissent déjà pour la transition écologique

Quant aux maires, il y a ceux qui finalement ont simplement repris des mesures qu’ils auraient de toute manière appliqué. Comme Gérard Poujade, maire de Le Sequestre et président de l’Agence régionale pour l’environnement de Midi-Pyrénées : “Oui, nous aurions quasiment tout fait : le tri sélectif, les pistes cyclables, le social (crèche, RAM aujourd’hui). À bien y réfléchir, ce que nous avons inscrit dans l’agenda 21, nous l’aurions fait quoi qu’il en soit. “. Et il y a ceux qui ont refusé “l’usine à gaz”. Il fallait en effet déployer une énergie considérable, rien que pour organiser le diagnostic au niveau des habitants. 

Enfin, les véritables actions à impact n’ont finalement pas été menées. Les grands agglomérations (villes de plus de 100 000 habitants) ne sont pas attaqués aux sujets polémiques, comme la gestion de l’eau, des déchets qui auraient pu avoir des effets plus facilement quantifiables et visibles, que celles menés par de petites communes.

Qu’en reste-t-il ? 

Mis à part, un rendez-vous raté, l’agenda 21 a sans doute été un premier pas, source d’enseignements. Un premier pas vers la COP 21 et, en 2015 vers l’agenda 2030. 

“193 États membres de l’ONU ont adopté le programme de développement durable à l’horizon 2030, intitulé Agenda 2030. C’est un agenda pour les populations, pour la planète, pour la prospérité, pour la paix et par les partenariats. Il porte une vision de transformation de notre monde en éradiquant la pauvreté et en assurant sa transition vers un développement durable.” (site agenda 2030).

Les grandes mesures de son prédécesseur y sont reprises, et les grands axes simplifiés. Ils passent de 40 à 17. Eux-même déclinées en 169 sous objectifs.

Dans l’organisation, “Il associe un dispositif statistique solide pour évaluer la progression des pays et du chemin leur restant à parcourir, à un mécanisme de redevabilité incitant les pays à la réalisation d’états des lieux et de revues annuelles de mise en œuvre dans une instance dédiée.” (site agenda 2030).

Mais honnêtement, qui en a entendu parler ? Est-ce un axe de plus signé par les membres de l’ONU, un voeu qui ne descendra pas au niveau du tissu économique, démocratique et des habitants ?

Agenda 2030

Enfin, l’agenda 2030 est fortement lié à des objectifs de développement durable. Mais selon les modes de développement retenus,(voir ici) est-ce que le développement peut-être durable ?

L’agenda 2030 est issu des grandes organisations internationales et est très peu médiatisé, encore moins pendant la présentation de choix politiques évoqués lors des campagnes électorales. Alors que certains candidats pourraient s’y adosser.

Chapitre 3 :  le mouvement des villes “En transition”.

Le mouvement “En transition” (Transition Network) est né sous l’impulsion de Rob Hopkins en 2006. Enseignant en permaculture, il imagine le modèle avec ses étudiants dans la ville de Kinsale en Irlande en 2005. Mais c’est dans la ville de Totnes qu’il crée la première ville “En transition” officielle. De là, il lance de nombreux projets : “ Keeping Totnes Warm, Open Eco Homes et Eco Homes Fair, Transition Homes, Transition Streets (qui remporte le prix 2011 Ashden pour le changement de comportement), Totnes & District Energy Descent Plan, le Centre économique de Totnes, le Forum des entrepreneurs locaux, la Totnes Pound, …”

Fort de son expérience, il crée en 2007 le mouvement Transition Network, dont le but est de soutenir les expériences réalisées de par le monde. Le mouvement est présent dans 50 pays et recense plus de 2000 implantations/déclinaisons locales, dont 150 en France. 

Objectifs

L’objectif de ce mouvement est, comme son nom l’indique, de passer d’un modèle de société à un autre, capable de faire face de la manière la moins douloureuse possible aux perturbations à venir. Et pour cela agir sur différents niveaux :

  • réductions des consommations d’énergie et des énergie fossiles (en effet le mouvement tire ses fondements de la prise de conscience du concept de “Pic Pétrolier”)
  • donner la capacité aux territoires d’absorber les chocs à venir (et pour cela, ne pas dépendre de productions délocalisées : énergie, alimentation…) et donc développer la résilience des territoires et des individus
  • renforcer la coopération entre les individus et les instances territoriales (mairies, agglomérations…)

Le mouvement ne prône pas d’objectifs précis et uniformes, mais une méthodologie permettant à chaque territoire de développer des compétences en fonction de ses besoins et surtout des ressources disponibles.

Les initiatives des villes “en transition” ont aussi un rôle de fédérateur, de catalyseur des actions existantes. Par exemple : promotion d’une monnaie locale pre-existante, projets des agenda 21/2030, initiatives citoyennes (jardins partagés, recyclerie, …).

Fonctionnement

A l’inverse des agenda 21 et agenda 2030, où ce sont les organisations étatiques internationales qui décident (le modèle Top->Down), le mouvement a plutôt un modèle concentrique ou rhizomatique

Agir localement est au coeur du mouvement, pour différentes raisons :

  • l’économie, pour être plus “résiliente” devra se relocaliser, à l’échelle de territoires régionaux
  • l’action locale est par nature concrète. Les conséquences des actions menées sont beaucoup plus visibles et engageantes. Il est ainsi plus facile de motiver les autres à agir pour la transition écologique.  
  • les solutions ne sont pas écrites, et pour la plupart à inventer. 
  • Elles ne sont pas non plus uniformes et doivent s’adapter aux besoins immédiats des habitants. Ce qui marche ici, ne fonctionnera pas forcément ailleurs. Mais on pourra en tirer des enseignements.

“Il est important que les Initiatives de Transition, après avoir présenté les arguments du pic pétrolier et du changement climatique, permettent aux gens d’explorer des solutions à une échelle crédible. L’une des raisons de ce qu’on peut appeler le « syndrome des ampoules électriques » est que les gens ne peuvent souvent imaginer que deux niveaux de réponses : soit les individus font des choses chez eux, soit le gouvernement agit à l’échelon national.
Le modèle de Transition explore le terrain entre les deux : ce qui peut être accompli au niveau de la communauté.”

Rob Hopkins

Un mouvement qui prône une transition écologique optimiste

Le mouvement se veut profondément optimiste. Il propose un mode d’emploi d’une implémentation en 12 étapes, “les 12 ingrédients d’un projet de transition”. Cela commence par la constitution d’un groupe de personnes qui créent les fondations et commencent un travail de sensibilisation. Ce groupe s’étend via des colloques et organise un “grand lancement” afin d’obtenir le maximum d’écho médiatique. Des groupes de travail forment alors des commissions thématiques (ex : alimentation, énergie, éducation, transports, économie, psychologie du changement, etc.). 

Les premières mesures doivent être concrètes et visibles, afin de se donner de la légitimité et créer des liens avec les autres organisations “écologiques existantes” et les autorités locales afin de faire converger les objectifs pour leur donner plus d’impact.

Partager une vision, mener des actions concrètes, motiver les habitants

Le but de ces actions est d’acquérir de la résilience via la promotion d’une économie locale, et au final de diminuer drastiquement les besoins énergétiques.

Pour cela, le premier pas consiste à faire un état des lieux, chiffré, et à partager une vision relativement précise d’un équilibre à atteindre. Ensuite, “produire et publier des histoires du futur pour diffuser le vision” et élaborer un rétroplanning. 

La mission est claire : sensibiliser et provoquer l’engagement.

Quels résultats ?

La ville de Totnes est maintenant intimement associée au mouvement des “villes en transition” et en est devenue la vitrine. Le projet le plus emblématique est la création de la monnaie locale, le “Totnes Pound”. (Pour rappel, une monnaie locale privilégie la production et les échanges locaux et évite la “fuite des richesses”.)

D’une manière générale, les projets couvrent des domaines aussi différents que : les transports, l’éducation, la santé, l’énergie, l’alimentation…

La France compte 150 implémentations avec des résultats variables. Il est difficile de mesurer l’impact de toutes ces actions. Mais globalement, la force du projet réside dans sa capacité à sensibiliser des individus de proche en proche.

Que retenir de ces 3 modèles : 

Trois niveaux/modes d’actions locales, trois résultats.

Les exemples abordés ne sont pas les seuls. On aurait pu parler d’autres villages, organisations internationales, ou mouvements citoyens.

Premier constat : Comment 180 pays ont pu faire un diagnostique il y a presque 30 ans, mettant en garde sur notre mode de développement, prendre des orientations fortes… pour si peu de résultats ?

Les experts, les “gestionnaires” des pays, savent, mais… le sujet n’est peut-être pas suffisamment porteur pour proposer des orientations pouvant modifier les modes de vie, les organisations économiques…

Comment créer les motivations pour la transition écologique

Il semble que ce qui marche, c’est soit un état de crise (comme pour Vaxjo), soit un l’incarnation par une personne charismatique.

Car ce qu’il manque, c’est une prise de conscience. Nous sommes dans des superpositions de représentations du monde. Les informations qui donnent les motivations à révolutionner la vie économique, sociale, dans une vision durable, ne sont pas à l’échelle de notre quotidien.

Statistiques, études, paroles d’experts, parfois de politiques, documentaires… il semble que tant que les conséquences des bouleversements ne nous touchent pas, on ne donne pas la priorités aux efforts à fournir.

Enfin, l’accumulation de grands traités, sommets… ne facilitent pas la lecture. Entre les agenda 21, 2030, la cop 21. Difficile de s’y retrouver. Et pourtant, les motivations de ces différentes organisations restent les mêmes. Ainsi que leurs moyens.

Montrer ce qui marche.

Le coup de projecteur sur Langouët, ses mesures emblématiques retoquées, le bien-être des habitants, a peut-être plus sensibilisé que les grands discours des sommets. On nous a montré un exemple vertueux, qui marche, soutenu par des habitants qui développait tous les signes du bonheur, tout en ayant fait évoluer leurs habitudes.

Les villes en transition sont dans la même démarche. Elles cherchent à sensibiliser et montrer que l’on peut agir pour une transition écologique douce et acceptée.

Dans les deux cas, nous sommes dans le symbole du colibri. Faire sa part. 

Mais ce ne sont malheureusement pas ces seules initiatives qui feront un monde durable, agréable à vivre.

Les changements profonds ne seront réalisés qu’au niveau des états (choix de société à long terme et ce que cela implique : loi, fiscalité, organisation). A la condition que la population le désire et soit prête. Et c’est peut-être là que Langouët et En transition ont le plus d’impact.


Pour aller plus loin :

Partie 1 : Langouët
Site de la Mairie :
https://www.langouet.fr/
Reportage :
France 3 sur Langouët
Réseau d’échange d’expérience de développement local durable entre collectivités : https://www.bruded.fr/

Partie 2 : agenda 21 et 2030
http://www.lettreducadre.fr/12223/ou-est-passe-mon-agenda-21/
Site de l’agenda 2030 France :
https://www.agenda-2030.fr/

Partie 3 : Transition Nework
site entransition.fr.
Transition Network International :
https://transitionnetwork.org/transition-near-me/hubs/france/

Photos :
Mairie de Langouët
Jim Wileman

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